Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/241

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1993. Ô roi, on donnait à un brahmane, quel qu’il fût, sa nourriture, en quelque lieu qu’il lui plût de la manger,

1994. Par l’ordre du Rohinien, (des gens) placés de distance en distance dans ce but, font, de tous côtés, des amas de comestibles et de boissons, ô roi.

1995. Des vêtements précieux, des lits de repos et des couches, y sont disposés, dans le but d’honorer les brahmanes qui désirent (se livrer aux) plaisirs.

1996. Là où il y a un brahmane, ou un Kshatriya, qui prend son repas, ô Bharatide, tout y parait disposé pour lui-même.

1997. Chacun marche ou s’arrête, comme il lui plaît. (Il y a) des véhicules pour ceux qui désirent continuer leur route, des boissons pour ceux qui ont soif,

1998. Des aliments agréables au goût, pour ceux qui sont affamés. Les hommes (de service) apportent en ces lieux des vêtements et des ornements.

1999. Cette route, qui offre le plaisir à tous, paraît, aux hommes qui la suivent, pareille au Svarga, ô roi.

2000, 2001. Il y règne une gaîté continuelle, on y jouit d’une nourriture agréable, on y (trouve) réunies (toutes sortes de) félicités. Elle est entourée de centaines de marchands avec leurs marchandises, d’arbres et de lianes diverses, et (on y rencontre) diverses sortes de joyaux.

2002. Alors, le grand héros d’Yadou, le fidèle et magnanime Halabhrit (Baladeva, Râma), qui appliquait son esprit à observer les règles de l’ascétisme, ô roi, donna aux brahmanes, dans les tîrthas salutaires (qu’il visita), des trésors (considérables), en outre du salaire (qui leur était dû) pour les sacrifices.