Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/35

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204. Gândîva paraît comme un grand éclair qui, dans son mouvement, dérobe la lumière des yeux (éblouis), et comme un grand tison agité.

205. Mis en mouvement, le grand arc bariolé d’or se voit dans toutes les directions, comme l’éclair au milieu des nuages du ciel.

206. Les chevaux attelés au char, sont des chevaux blancs, aussi éclatants que la lune ou que l’herbe Kâça, buvant pour ainsi dire l’éther (tant ils sont) rapides,

207. Conduits par Krishnas, comme les nuages le sont par le vent, ayant le corps couvert d’or, ils portent Arjouna au combat.

208. Ô roi, Arjouna, le meilleur de ceux qui connaissent les astras, consume ton armée, comme un feu allumé dans le camp (consume) une broussaille épaisse.

209. Ô grand roi, quand il entrait dans les armées, Dhanañjaya, ayant un éclat pareil à celui du grand Indra, nous paraissait (terrible) comme un éléphant à quatre défenses.

210. Nous voyions Dhanañjaya mettant tes troupes en désordre et faisant trembler les princes, comme un éléphant trouble un étang à lotus,

211. Nous le voyions faisant trembler les guerriers Pandouides mêmes, par le frémissement de son arc. comme les troupes de gazelles voient un lion (qui les remplit de terreur).

212. Les deux grands archers, les taureaux des porteurs d’arc, les deux Krishnas, la cuirasse lassée, brillaient au milieu du monde (entier).

213. Aujourd’hui, ô Bharatide, il y a dix-sept jours (que dure) la lutte épouvantable des deux partis qui se sont rencontrés pour se combattre.