Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/393

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3290. S’apercevant de ce que le roi voulait faire, et courant sur lui en rugissant, comme un lion, Bhîmasena,

3291. Fils de Pândou, lui lança, avec un élan (terrible), sa massue contre les deux cuisses, au moment où il sautait pour éviter la mort, ô roi.

3292. Ce (coup), aussi terrible qu’un coup de foudre, porté (par Bhîma), qui accomplissait un exploit effrayant, brisa les deux belles cuisses de Douryodhana.

3293. Ce tigre des hommes, ton fils, ayant les deux cuisses brisées, tomba en faisant résonner (la terre),

3294-3300. Ce héros, maitre de tous les princes de la terre, étant abattu, des vents et des ouragans soufflèrent, une pluie de poussière tomba, et la large (terre) trembla, avec les arbres, les bois et les montagnes. Un grand, très bruyant et effrayant météore, accompagné de tourbillons de vent, s’abattit en flamboyant, quand le maître de la terre fut tombé. Maghavant (Indra) répandit une pluie de sang et de poussière, après la chute de ton fils, ô Bharatide. On entendit un grand bruit produit dans l’atmosphère, par les yakshas, les rakshasas et les piçâcas, ô excellent Bharatide. Ce bruit terrible (fut suivi d’un) autre, engendré (par les cris poussés) de toutes parts dans l’espace, par des animaux et des oiseaux nombreux. Quand ton fils fut abattu, les chevaux, les éléphants et les hommes qui restaient, poussèrent un grand cri à l’endroit (où ils se trouvaient). On entendit aussi un grand bruit produit par les timbales, les conques et les tambours mridaugas.

3301, 3302. Ô roi, ton fils étant abattu, les régions de l’espace furent remplies par (des êtres) venus de l’intérieur de la terre, ayant de nombreux bras, ayant de nom-