Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/408

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

3413. Serpent qui a la queue coupée, ô Bharatide ; sans songer à l’agonie terrible qui abrégeait sa vie,

3414. Douryodhana piqua le Vasoudevide par de cruelles paroles. « Ô ironique esclave de Kamsa, dit-il, tu es sans pudeur.

3415. Si j’ai été irrégulièrement abattu dans le combat à la massue, (c’est) toi (qui en as été) la cause), en rappelant les souvenirs de Bhîmasena et en lui disant : « Brise-lui les deux cuisses. »

3416, 3417. Pourquoi n’ai-je pas entendu ce que tu as dit à Arjouna ? Après que, par divers moyens déloyaux, tu as fait tuer des milliers de rois qui combattaient loyalement, tu ne manifestes aucune honte, (pas plus que) tu ne montres de compassion, après avoir causé la destruction d’un grand nombre de héros.

3418. Notre grand-oncle Bhîshma a péri sous tes coups. (Il est vrai que) tu avais mis en avant Çikhandin (pour le tuer). Après que tu as eu tué l’éléphant qui avait le même nom qu’Açvatthâman,

3419-3421. Le précepteur (Drona) a déposé les armes. Pourquoi ne m’en suis-je pas aperçu ? Tu as vu cet homme héroïque, quand il était abattu par le méchant Dhrishtadyoumna, et tu ne l’as pas secouru ! Qui a fait plus de mal que toi, qui as fait tomber sur Ghatolkaca (fils de Bhîma et d’une rakshasâ), la lance même (que Karna avait demandée à Indra), pour tuer le fils de Pândou (Arjouna) ? Le fort Bhoûriçravas, presque mort, ayant les mains coupées,

3422. A été tué par toi, par (l’intermédiaire) du magnanime petit-fils de Çini. Karna avait accompli de grands exploits, (poussé) par le désir de vaincre le fils de Prithâ.