Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/423

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les as frustrés (de leurs droits). Ta faute, ô roi, a entraîné la ruine de toute la caste des Kshatriyas 34.

3548, 3549. La paix ta été continuellement conseillée par Bhîshma, Somadatta, le Bàhlikien, Kripa, Drona, et le fils de ce (dernier), ainsi que par le sage Vidoura. Tu n’as pas voulu suivre les conseils qu’on te donnait, ô Bharatide, parce que ceux qui sont aux ordres du destin, sont frappés de folie,

3550. Comme tu l’as été jadis dans cette circonstance. Quelle autre issue se présente-t-elle que la destinée ?

3551. Et n’impute pas la faute aux fils de Pàndou, ô grand roi, car ils n’en ont commis aucune, pas même une très petite,

3552. Ni contre la loi, ni contre le devoir, ni même contre l’affection, ô tourmenteur des ennemis. Mais, réfléchissant que tout provient de ta propre faute,

3553. Tu ne dois pas imputer ton désespoir aux fils de Pândou. La famille, la race, les gâteaux funéraires et ce qu’ont à attendre d’un fils,

3554. Gândhâri et toi-même, reposent maintenant sur les fils de Pàndou. Et même, ô tigre des hommes, toi et la glorieuse Gândhârî,

3555. Ne vous considérez pas comme offensés par vos neveux. Ô tigre des hommes, après avoir réfléchi à tous les malheurs que tu éprouves (par ta faute),

3556, 3557. Protège vertueusement les fils de Pàndou, ô taureau des Bharatides. Tu connais, ô guerrier aux grands bras, le respect que Dharmarâja a pour toi, sa bienveillance à ton égard et l’affection qu’il t’a spontanément vouée, ô tigre des hommes. Après avoir fait de ses ennemis ce massacre qui est pénible à son cœur.