Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/433

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desséchée (et fouettée) par un grand vent qui s’élève (tout à coup),

3632. Semblable à la pleine lune, dont le disque est entouré d’un cercle de brouillard dans le ciel ; possédant une force égale à celle d’un éléphant, armé de puissants bras, et tombé (cependant) dans la poussière,

3633. Le plus grand des rois était entouré d’une multitude de terribles carnassiers, comme un trésor (est entouré) de mortels, qui désirent s’en saisir.

3634. Il fronçait les sourcils et roulait les yeux de colère. Ce tigre parmi les hommes (était) furieux, comme un tigre abattu.

3635. Ces grands archers, Kripa, et les autres maîtres des chars, en le voyant gisant sur le sol de la terre, en devinrent (comme) affolés.

3636. Ils descendirent de leurs chars, et coururent près du roi. À la vue de Douryodhana, ils s’assirent tous à terre.

3637. Alors, ô grand roi, le Dronide, les yeux pleins de larmes, soufflant (comme un serpent), dit au meilleur des Bharatides, maître des maîtres du monde :

3638. Assurément, rien de ce qui concerne les hommes ne (peut) paraître assuré, puisque, ô tigre des hommes, tu gis (ici), souillé de poussière.

3639. Après avoir jadis été roi et avoir commandé la terre, comment, ô Indra des hommes, te trouves-tu (seul) dans (ce) bois solitaire.

3640. Je ne vois ni Dousçâsana, ni le grand guerrier Karna, ni tous ces amis (qui t’entouraient). Pourquoi cela, ô taureau des Bharatides ?

3641. Certes, il est difficile de connaître l’issue du Kri-