Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/435

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

3651. Grâce au ciel, j’ai (toujours) fait tous mes efforts (pour bien) combattre. Grâce au ciel, je péris en combattant, après avoir vu tuer mes parents et mes amis.

3652. Grâce au ciel, j’ai la consolation suprême de vous voir, échappés sains et saufs à cette destruction des hommes.

3653. Que votre amitié ne vous porte pas à pleurer ma mort. Si les Védas sont une règle (certaine) pour vous, j’ai conquis les mondes impérissables.

3654. En pensant à la force de Krishna, à l’énergie démesurée, (je suis heureux de constater) qu’il ne m’a pas fait me départir de l’observation exacte des devoirs des Kshatriyas.

3655. Ces devoirs ont été observés par moi. Il ne faut pas me pleurer. Vous avez (aussi) fait (tout) ce qui convenait en ma faveur.

3656. Vous vous êtes efforcés de triompher, mais le destin est difficile à vaincre. Après avoir prononcé ces mots, les yeux troublés par les larmes,

3657. Le roi se tut (et fut), sur le champ de bataille, fortement agité (par les douleurs qui le torturaient), ô Indra des rois. En voyant le roi pleurer ainsi de douleur,

3658. Le fils de Drona flamboya de colère comme le feu qui détruit le monde (à la fin du youga). Ayant serré les mains de fureur,

3659. La voix entrecoupée par les larmes, il dit au roi : « Mon père a été tué très méchamment, par ces (hommes) vils.

3660. La peine que j’en ressens, n’est (cependant) pas égale à celle que me cause aujourd’hui ton (malheur), ô