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Page:Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1855, tome 19.djvu/259

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DE VERBY, bas à Dupré.

Quoi ! Monsieur, vous conseilleriez à votre client de trahir…

DUPRÉ, vivement.

Qui ?…

DE VERBY, troublé.

Mais… ne peut-on trouver d’autres moyens ?… M. Jules sait ce qu’un homme de cœur se doit à lui-même.

DUPRÉ, vivement, à part.

C’est lui… j’en étais sûr !

JULES, à sa mère et à sa tante.

Jamais, dussé-je périr… je ne compromettrai personne….

(Mouvement de joie de de Verby.)
MADAME ROUSSEAU.

Ah ! mon Dieu ! (Regardant les agents.) Et pas moyen de le faire fuir !

MADAME DU BROCARD.

Impossible !

ANTOINE, entrant.

Monsieur Jules… c’est vous qu’on demande.

JULES.

J’y vais !

MADAME ROUSSEAU.

Ah ! je ne te quitte pas.

(Elle remonte et fait aux agents un geste de supplication.)
MADAME DU BROCARD, à Dupré, qui regarde attentivement de Verby.

Monsieur Dupré, j’ai pensé qu’il serait…

DUPRÉ, l’interrompant.

Plus tard… Mademoiselle, plus tard.

(Il la conduit vers Jules, qui sort avec sa mère, suivi des agents.)

Scène VI.

DUPRÉ, DE VERBY.
DE VERBY, à part.

Ces gens sont tombés sur un avocat riche, sans ambition… et d’une bizarrerie…

DUPRÉ, redescendant et regardant de Verby, à part.

Maintenant, il me faut ton secret ! (Haut.) Vous vous intéressez beaucoup à mon client, Monsieur.

DE VERBY.

Beaucoup !