Aller au contenu

Page:Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1855, tome 19.djvu/341

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

MARGUERITE.

Monsieur a tout entendu.

RAMEL.

Soyez tranquille, je suis discret par état, je suis le procureur du roi.

MARGUERITE.

Oh!


Scène II.

Les précédents, PAULINE, GODARD, VERNON, NAPOLÉON, FERDINAND, M. ET MADAME de GRANDCHAMP.
(Gertrude se précipite sur Marguerite et lui arrache le coussin des mains.)
GERTRUDE.

Marguerite, vous savez bien que c’est me causer de la peine que de ne pas me laisser faire tout ce qui regarde monsieur ; d’ailleurs, il n’y a que moi qui sache les lui bien arranger, ses coussins.

MARGUERITE, à Pauline.

Quelles giries!

GODARD.

Tiens, tiens, M. le procureur du roi !

LE GÉNÉRAL.

Le procureur du roi chez moi?

GERTRUDE.

Lui!

LE GÉNÉRAL, à Ramel.

Monsieur, par quelle raison?

RAMEL.

J’avais prié mon ami... M. Ferdinand Mar... (Ferdinand fait un geste, Gertrude et Pauline laissent échapper un mouvement.)

GERTRUDE, à part.

C’est son ami Eugène Ramel.

RAMEL.

Ferdinand de Charny, à qui j’ai dit le sujet de mon arrivée, de le cacher pour vous laisser dîner tranquillement.

LE GÉNÉRAL.

Ferdinand est votre ami?

RAMEL.

Mon ami d’enfance, et nous nous sommes rencontrés dans votre