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Page:Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1855, tome 19.djvu/396

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GERTRUDE.

Ce secret, sur lequel elle est forcée de se taire, quand même il s’agirait de sa vie à elle…

VERNON.

Je n’y suis plus.

GERTRUDE.

Eh bien ! les preuves de ce secret sont anéanties ! Et vous, docteur, vous, qui nous aimez, vous seriez aussi lâche, aussi infâme qu’elle… plus même, car vous êtes un homme, vous n’avez pas pour excuse les passions insensées de la femme ! vous seriez un monstre, si vous faisiez un pas de plus dans la voie où vous êtes…

VERNON.

L’intimidation ! Ah ! Madame, depuis qu’il y a des sociétés, ce que vous semez n’a fait lever que des crimes.

GERTRUDE.

Eh ! il y a quatre existences en péril, songez-y. (À part.) Il revient… (Haut.) Aussi, forte de ce danger, vous déclaré-je que vous m’aiderez à maintenir la paix ici, que tout à l’heure vous irez chercher ce qui peut faire cesser le sommeil de Pauline. Et ce sommeil, vous l’expliquerez vous-même, au besoin, au général. Puis, vous me rendrez la tasse, n’est-ce pas, car vous me la rendrez ? Et à chaque pas que nous ferons ensemble, eh bien ! je vous expliquerai tout.

VERNON.

Madame !

GERTRUDE.

Allez donc ! le général peut revenir.

VERNON, à part.

Je te tiens toujours ! j’ai une arme contre toi, et…

(Il sort.)

Scène XV.

GERTRUDE, seule, appuyée sur le meuble ou est enfermée la tasse.

Où peut-il avoir caché cette tasse ?


Fin du troisième acte.