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Page:Balzac - Contes drolatiques.djvu/249

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PROLOGUE.

estudié sur le moule éternel des imitations humaines, qui à tous appartient. En cet honneste mestier, heureux les voleurs : ils ne sont point pendus, ains estimez et chéris ! Mais est ung triple sot, voire sot dix cors en la teste, cil qui se quarre, iacte et pavane d’ung advantaige deu au hazard des complexions, pour ce que la gloire est seulement en la culture des facultez et aussy dans la patience et le couraige.

Quant aux petites voix flustées et aux becs gentils de celles qui sont venues mignonnement en l’aureille de l’Autheur, s’y plaignant d’avoir graphiné leurs cheveulx et guasté leurs iupes en certains endroicts, il leur dira : « Pourquoy y estes-vous allées ? » A ces chouses il est contrainct, par les insignes maulvaisetez d’aulcuns, d’adiouxter ung advertissement aux gens bénignes ; à ceste fin qu’ils en usent pour clore les calumnies des dessusdicts cacographes en son endroict.

Ces Contes drolaticques sont escripts, suyvant toute authorité, durant le temps où la royne Catherine, de la maison