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Page:Balzac - Le Comte de Sallenauve, Tome I.djvu/139

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décomposition de ses traits, la sourde et terrible atteinte que lui-même, par sa malheureuse curiosité, venait de se porter.

Son cœur, son esprit, son amour-propre n’avaient reçu qu’un seul et même choc, et le caractère de folie bien apparente qui se marquait dans l’espèce de prédiction dont il était l’objet ne la lui fit paraître que plus redoutable. Venant à se persuader comme les musulmans que les fous sont doués d’une sorte de seconde vue, il se vit perdu, éprouva aussitôt du côté de son foie malade une douleur lancinante et fut pris à l’endroit de Sallenauve, son successeur désigné, d’un