Aller au contenu

Page:Balzac - Le Comte de Sallenauve, Tome I.djvu/90

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

morales, contrairement à un fameux axiome d’opéra-comique, elle avait fait pour lui de l’amour avec la pitié, et, au moyen d’une sorte d’atrophie de cœur qu’elle avait vu se ménager, jusqu’au moment critique où nous la voyons arrivée, elle était parvenue, sans broncher, à rendre M. de l’Estorade le plus heureux des maris.

Dans le même, intérêt, elle avait exalté chez elle le sentiment maternel dans un degré à peine croyable, et par là, elle avait trouvé le moyen de tromper d’autres instincts ; mais dans le succès avec lequel elle avait jusqu’alors accompli sa rude lâche, il fallait surtout