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Page:Balzac - Le Comte de Sallenauve, Tome III.djvu/276

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pect de la petite ville encore endormie. L’épanouissement de tous les trésors de la végétation que quelques semaines avant il avait laissé encore maigre et souffreteuse, cette vague senteur de fenaison qui aux premières heures du jour embaume l’atmosphère ; les riches oppositions d’ombre et de lumières, dont à la splendeur de la clarté matinale se parent tous les objets, en un mot ce frais sourire du ciel par lequel une belle journée d’été s’annonce à la terre, dans tout autre moment, sans doute, n’eussent pas trouvé le Parisien insensible.

Mais, près de livrer une grande bataille, il n’avait pas le loisir de donner audience à ces émotions champêtres, et