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Page:Balzac - Le Comte de Sallenauve, Tome V.djvu/219

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tiste fut surexcitée par la passion de donner un démenti à cet insolent horoscope, ou si sa verve se monta à l’idée que, pour la dernière fois peut-être, elle paraissait sur la scène où, pendant sa courte apparition à Paris, elle avait recueilli tant d’ovations. Il n’était pas non plus impossible qu’elle se fût aperçue magnétiquement de la présence de Sallenauve ou que, tout prosaïquement, elle l’eût, malgré les éblouissements de la rampe, découvert, assis dans sa stalle. Ce qu’il y a de sûr, c’est que jamais elle n’avait été plus touchante et plus belle, et qu’elle cassa l’arrêt de Conti de façon à donner au jugeur un grand ridicule. Rappelée à quatre ou cinq reprises, elle vit tous les bouquets qui étaient dans la