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Page:Banville - Œuvres, Les Cariatides, 1889.djvu/176

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Le Poète sentant son âme ouvrir ses ailes
         Pour s’envoler enfin,
S’enchantait de gravir les cimes éternelles
         Et de n’avoir plus faim.

Des souvenirs confus et des heures fanées
         Où l’espoir avait lui,
Comme des compagnons de ses jeunes années
         Se groupaient devant lui.

Il revoyait le temps où, dans la fange immonde,
         Il cherchait sur ses pas
La Gloire, cette fleur qu’il rêvait en ce monde,
         Et qu’on n’y cueille pas !