Aller au contenu

Page:Banville - Dans la fournaise, 1892.djvu/130

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



Narguant l’hiver morose,
Notre cœur chante aussi ;
Venez, lèvres de rose !
— Messieurs, grand merci !

Comme ont fait nos aïeules,
Sans souci des amants
Nous irons toutes seules
Dans les bois charmants.

Nous verrons la paresse
Des étangs onduleux,
Dont la brise caresse
Les riants flots bleus.

Et le ciel s’y reflète !
Nous allons, nous allons
Cueillir la violette
Dans les frais vallons.