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Page:Banville - Dans la fournaise, 1892.djvu/170

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Que la France, à qui sa grande âme
Sut tendrement se marier,
Avec des pleurs d’orgueil acclame
Son beau front, ceint du noir laurier.

Debout sur la place publique
Montrons-le, ce vainqueur du Mal,
Sous un vêtement héroïque
Taillé dans le marbre idéal ;

Et comme une immense couleuvre
Dont l’anneau jamais ne finit,
Faites se dérouler son œuvre
Sur le piédestal de granit.

Statuaire ! que ta main taille
Le marbre pris au flanc des monts,
Et sache lui donner la taille
De Hugo, tel que nous l’aimons.