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Page:Banville - Dans la fournaise, 1892.djvu/175

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Aimez-vous ! Ces deux mots qui changèrent le monde
Et vainquirent le Mal et ses rébellions,
Comme autrefois, redits avec ta voix profonde,
Émeuvent les rochers et domptent les lions.

Oh ! parle ! Que ton chant merveilleux retentisse !
Dis-nous en tes récits, pleins de charmants effrois,
Comment quelque Roland armé pour la justice,
Pour sauver un enfant égorge un tas de rois !

Ô maître bien-aimé, qui sans cesse t’élèves,
La France acclame en toi le plus grand de ses fils ;
Elle bénit ton front plein d’espoir et de rêves,
Et tes cheveux pareils à la neige des lys !

Ton œuvre, dont le Temps a soulevé les voiles,
S’est déroulée ainsi que de riches colliers,
Comme après des milliers et des milliers d’étoiles,
Des étoiles au ciel s’allument par milliers.