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Page:Banville - Dans la fournaise, 1892.djvu/265

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Et sans compter les traits subtils
Des crayons bleus qui font les veines,
De faux sourcils et de faux cils
Vous ornent de leurs grâces vaines.

Oui, dit la déesse, ma peau
A besoin d’un soupçon de rose,
Que je pose là, comme appeau.
Et pourtant, c’est bien quelque chose,

Quand il fait du soleil, je mets
En liberté ma toison blonde.
Et je suis la Vérité, mais
La Vérité, femme du monde.

En un milieu select, et d’où
L’Amour s’enfuit, tirant ses grègues, —
Ainsi qu’en un gai paradou
Je folâtre avec mes collègues.