Aller au contenu

Page:Banville - Dans la fournaise, 1892.djvu/290

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Sous les ramures hautaines,
À l’ombre d’un noir buisson
Murmurait une chanson
Dans l’eau pure des fontaines.

Aux jardins où l’air flamboie
Dans un clair frisson vermeil,
Tout n’était qu’amour, soleil,
Sourire, caresse et joie.

Et la ville était charmante.
Couronnés de leur vapeur,
Des bateaux couraient sans peur
Sur la rivière écumante.

Les plates-bandes fleuries
Chantaient leur gai carillon,
Piquant d’un beau vermillon
Les joyeuses Tuileries.