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Page:Banville - Gringoire, 1890.djvu/31

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NICOLE.

Ah ! Sire ! Vous avez là une idée de roi. Pauvre garçon ! Le voilà déjà qui triomphe de son étoile !

OLIVIER-LE-DAIM.

Appeler devant le Roi ce baladin !

LE ROI.

J’ai dit : Je veux.

OLIVIER-LE-DAIM, changeant de pensée.

Soit !

Il s’incline devant le roi, et va donner un ordre aux officiers placés dans la pièce voisine.

LE ROI, négligemment.

Le jeu en vaut un autre. Et je trouve qu’il n’y a pas de festin excellent, s’il ne se termine par quelque bonne drôlerie et joyeuseté.

SIMON FOURNIEZ.

C’est mon avis. Gringoire nous dira une de ses farces… bien salées ! Celle de Pathelin, par exemple… Bée… bée… bée… bée !

OLIVIER-LE-DAIM, au roi.

Votre Majesté va être obéie. Gringoire va venir, et je lui ferai dire quelques rimes. Seulement, je n’assure pas qu’elles amuseront Votre Majesté !

LE ROI.

Nous verrons bien ! Et pour peu que ses chansons soient moins méchantes que tu ne le prétends, puisque Gringoire est si affamé, nous avons là de quoi lui faire fête. (on sert les mets sur la table.) Ça ne lui déplaira pas.

SIMON FOURNIEZ, allant vers la porte.

Le voici.