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Page:Banville - Hymnis, 1880.djvu/26

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HYMNIS.

Ce n’est donc rien d’avoir été
Chaque jour, hiver comme été,
Soumise à ton moindre caprice,
Sans que mon zèle s’amoindrisse ?
D’avoir vécu toute pour toi ?
Je ne connaissais qu’une loi,
Ta volonté !

ANACRÉON.

Ta volonté !Bon. Qui le nie ?

HYMNIS.

Être fière de ton génie,
T’environner comme un enfant
Qu’on encourage et qu’on défend,
Avec qui l’on rit et l’on pleure,
C’était ma vie !

ANACRÉON.

C’était ma vie !À la bonne heure.

HYMNIS.

Tous mes regards suivaient tes pas.
Et tu me donnes !