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Page:Banville - Hymnis, 1880.djvu/29

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HYMNIS, avec dépit.

J’obéis, et d’un pas rapide,
Je vais aller chez Simonide.
Poëte aux paroles de feu,
On dit qu’il est beau.

ANACRÉON.

On dit qu’il est beau.Comme un dieu.
Mais par ses vers on le devine.
La strophe, musique divine,
Sur ses lèvres semble un doux miel !
Il parle la langue du ciel.

HYMNIS.

Je vais donc le trouver.

À part.

Je vais donc le trouver.Barbare !

Haut.

Mais dis, faut-il que je me pare,
Pour ravir ses yeux étonnés,
Des joyaux que tu m’as donnés ?

ANACRÉON.

Sans doute. Prends les pierreries,
Les joyaux aux flammes fleuries.