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Page:Banville - Hymnis, 1880.djvu/51

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DansEt la même ardeur me dévore
Quand sur les monts paraît le soleil d’or !

ANACRÉON.

Dans le ciel roseAh !
DansC’est son bonheur, dès que l’aurore
Dans le ciel rose au loin prend son essor,
DansD’éveiller la forêt sonore
Et les vallons dormants, au bruit du cor !


ÉROS, s’apprêtant à partir.

Mais toute la nature en fête
S’éveille. Au revoir, mon poëte.
Car, tandis qu’ici nous parlons,
Le gai soleil, sur les vallons
D’où montent de blanches fumées,
Verse des roses enflammées
Et paraît dans son char de feu,
Mon hôte.

À partir de ce moment jusqu’à la fin de la scène, Anacréon est en proie à une fascination qu’il ne peut comprendre et contre laquelle il lutte en vain.

ANACRÉON.

Mon hôte.Quoi ! tu pars !