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Page:Banville - Nous tous, 1884.djvu/96

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NOUS TOUS.


Toi, promène-toi dans la boue ;
Et, plus tard, quand le soleil joue,
Dans tes bois aux sentiers fleuris.
Mais quant à la neige divine,
Je la garde pour la ravine.
Tu t’en ferais mourir, Paris.

Laisse au chamois la neige blanche.
Mais toi, peureux de l’avalanche,
Au son du luth et du hautbois
Dont la molle chanson t’effleure,
Foule, suivant le jour et l’heure,
Ta pourpre, ou ton pavé de bois !


4 janvier 1884.