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Page:Barbey d’Aurevilly — Aux héros des Thermopyles.djvu/14

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Si je ne devais pas mon bras à ma patrie,
À Charle, aux Bourbons, à mes rois,
Grèce, j’irais aussi sur ta terre chérie,
Essayer mon épée, et défendre tes droits !
Alors, si j’expirais dans ces jours de victoire,
Qui nous rappellent Marathon !
Que je mourrais heureux ! puisqu’à jamais la gloire
De l’oubli sauverait mon nom !


Mais mon sang tout entier coulera pour la France !…
Pour toi, peuple, que ta vaillance
Abatte les fiers Musulmans !
Rempli de tes aïeux, montre un même courage,
Et tu verras s’enfuir le hideux esclavage,
En traînant après lui tes fers et tes tyrans !


Réveillez-vous, Guerriers ! déjà la Grèce en larmes,
Arme son front flétri d’un généreux courroux ;
Le Turc épouvanté s’enfuira devant vous…
Sortez de vos tombeaux, et volez aux alarmes !