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Page:Barbey d’Aurevilly - Une histoire sans nom, 1882.djvu/47

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III

Le Carême finissait. Il était dix heures du matin. Ces dames de Ferjol étaient rentrées chez elles, après avoir assisté à l’office et au Lavement des Autels, car on était au Samedi Saint qui, comme on sait, est le dernier de la sainte Quarantaine. La maison des dames de Ferjol était sise au centre d’une petite place carrée qui la séparait de cette église du treizième siècle, à la façade romane dans son écrasement énergique, exprimant si bien l’écrasement du Barbare qui s’est jeté à plat ventre, dans une humilité d’épouvante, devant la croix de Jésus-Christ ! Cette place, pavée en têtes de chat, était si étroite que ces dames, qui hantaient incessamment l’église, leur voi-