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Page:Barbier - Les Contes d'Hoffmann, 1881.djvu/18

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SPALANZANI.

C’est juste !… on aura soif !… Excusez-moi, mon cher Hoffmann, je reviens dans l’instant. À la cave, Cochenille !… à la cave !…

Il sort par le fond, suivi de Cochenille et des laquais.


Scène IV

HOFFMANN seul.
Allons ! courage et confiance !
Je deviens un puits de science !
Il faut tourner selon le vent
Pour mériter celle que j’aime,
Je saurai trouver en moi-même
L’étoffe d’un savant !
Elle est là !… si j’osais !…

Il soulève tout doucement la portière de droite.

Elle est là !… si j’osais !… C’est elle !…
Elle sommeille !… qu’elle est belle !…
Oh ! vivre deux !… n’avoir qu’une même espérance.
Un même souvenir !
Partager le bonheur, partager la souffrance,
Partager l’avenir !…
Laisse, laisse ma flamme
Verser en toi le jour !
Laisse éclore ton âme
Aux rayons de l’amour !
Foyer divin !… Soleil dont l’ardeur nous pénètre
Et nous vient embraser !…
Ineffable délire où l’on sent tout son être
Se fondre en un baiser !…