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Page:Barbusse - Pleureuses, 1920.djvu/130

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Humble devant ta destinée
Tu sombres doucement en tout…
Le sommeil a surpris ton cou,
Tu te redresses, étonnée…

Pauvre enfant qui n’a pas régné,
Pauvre femme, pauvre princesse…
Voici qu’en ce soir de caresse
Ton cœur trop paisible a saigné.

Et nul n’est là pour le sourire,
Et doucement, tu te souris.
L’ombre a des rideaux attendris…
Tu t’étonnes d’être martyre.

Et la misère de tes mains
S’entr’ouvre ; la lampe t’embrase,
De tes regards voilés d’extase
Tu sens couler des pleurs humains…