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Page:Barbusse - Pleureuses, 1920.djvu/54

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J’aime la mort qui consola
Les vieux cœurs dans le grand silence.
Tout le ciel sourit d’innocence ;
Mes souvenirs sont venus là.

Pauvre rêve d’un pauvre artiste,
Une croix se dresse sur eux,
Si calme que je suis heureux,
Et si simple que je suis triste.

Ils dorment dans le jour calmé,
Sous le ciel où plus rien ne change,
Les yeux émus du petit ange
Que mon amour a tant aimé.

C’est la bonté de chaque chose
Qui remue à peine parfois.
Le soleil s’endort sur les toits,
Je sens mon âme qui repose.