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Page:Barbusse - Pleureuses, 1920.djvu/69

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DÉPART


Le soleil pâle a lui sur les bois monotones,
Notre azur charitable est doucement parti ;
Le frisson des adieux a déjà retenti,
Elle a l’espace d’or entre ses mains mignonnes.
Et j’attendrai longtemps, au dimanche du soir,
L’éveil religieux de son pas qui s’ignore ;
Je ne l’oublierai pas, la dame que j’adore,
Avec ses yeux si doux et son grand chapeau noir.
Et je pense au pays éloigné de cent lieues,
Au bal tourbillonnant, puis au petit jardin