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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 1.djvu/169

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bay, Madras et Calcutta ; n’ayant aucune autorité ni dépendance réciproque, chacune était souveraine absolue dans l’étendue de sa domination ; elle ne devait d’obéissance qu’à la seule Compagnie. Un gouverneur ou président, assisté d’un conseil, chargés de l’administration, possédaient la plénitude du pouvoir. Le nombre des membres de ce conseil n’était pas strictement déterminé, mais tantôt de neuf, tantôt de douze, suivant l’importance des affaires à traiter ; ils sortaient par ancienneté des rangs des employés supérieurs civils de la Compagnie, à l’exclusion des militaires. Toute décision était prise à la majorité des votes. En droit, le président et les conseillers pouvaient réunir d’autres emplois à ceux-là ; par le fait ils avaient les plus lucratifs ; état de chose contre lequel s’élèvent fréquemment les historiens de l’époque ; ils lui attribuent en grande partie, probablement avec raison, le mauvais état des affaires à cette époque. En dépit de l’égalité des votes, l’influence du président prévalait d’ordinaire dans le conseil ; la nomination des membres de ce conseil aux riches fonctions que tous ambitionnaient, dépendait de lui en grande partie ; il avait enfin assez de pouvoir pour rendre pénible, désagréable la situation de ceux d’entre eux dont il aurait cru avoir à se plaindre. Le président était l’organe des relations de chacune des présidences avec les autres, de même qu’avec la cour des directeurs ; il communiquait au conseil ses propres décisions quand