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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 1.djvu/530

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Astruc, le commandant des Français, officier de talent et de résolution militaires fort médiocres, n’y voulut point consentir. Aussi un détachement composé de 237 Européens et 300 Cipayes parvint-il à rejoindre Lawrence ; et ce dernier, dont la situation, en raison du manque de vivres, devenait de plus en plus difficile, se résolut à forcer les Français à un engagement général. En conséquence, le 20 septembre 1753, il s’approcha en ordre de bataille du camp français, et comme ces derniers ne répondirent point à cette provocation, il attaqua de ce camp le côté occupé par les Mysoréens. Les Français se portèrent vivement à la défense de ces derniers, mais ils furent repoussés et culbutés ; les Mahrattes, qui se présentèrent immédiatement sur le champ de bataille, n’eurent pas un meilleur succès. L’armée combinée, française, mysoréenne et mahratte, abandonna dès lors l’île de Seringham : sa perte consistait en 300 Européens tués, blessés ou prisonniers ; celle des Anglais seulement à 40 hommes hors de combat. Peu de jours après, ces derniers s’emparèrent du fort de Wegeembab, dont ils firent la garnison prisonnière. Les convois de vivres leur arrivèrent alors en abondance, et Tritchinopoly en fut pourvu pour six mois. Les Anglais n”étaient pas moins heureux dans le Carnatique : Mortiz-Ali ayant assiégé Trinomaly, éprouva un échec considérable devant cette place, ce qui le mit dans l’obligation de lever le siège.