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Page:Barré - L'emprise vol 2, Conscience de croyants, 1930.djvu/133

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conscience de croyants

savez que, quoi que l’on fasse, il y en a toujours des situations louches. Non, je ne veux pas passer ma vie à avoir peur ; je ne veux pas que la femme qui sera mienne ne soit pas à l’abri du soupçon. Vous qui savez tout, vous savez ma pensée. Pour moi, la mère de mes enfants sera la seule femme ; je veux que, pour elle, je sois l’homme unique, et cela, je ne puis en être certain avec la malheureuse qui m’a trahi. N’est-ce pas que vous me comprenez ? Oh ! que je voudrais effacer le passé et recommencer, mais c’est impossible. Si vous voyez Lucette, dites que vous m’avez confessé, dites-lui que vous m’avez réconcilié avec Dieu que j’avais oublié, dites que j’ai pardonné à tous, mais que je ne puis refaire ma vie : le malheur a été trop grand. Cette vie, je la traînerai sans espoir jusqu’au jour où je trouverai la mort.

— Mon enfant tu n’es pas le maître de la vie, tu n’as pas le droit d’en disposer à ton