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Page:Barré - L'emprise vol 2, Conscience de croyants, 1930.djvu/180

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conscience de croyants

Le Canadien hésitait. Qu’allait-il faire ? Au cœur de tout homme, il y a un instinct de vengeance et il avait conscience d’une si grande injustice. Le tentateur continuait :

— Vous savez, de la solution, je puis vous en procurer quand vous voudrez, vous n’avez qu’à me le dire et ça peut prendre une ou deux semaines pour que l’occasion se présente.

— Eh bien, oui, j’en prendrai et vous me direz ce que cela coûte, il y a une limite à se faire bafouer et à souffrir l’injustice.

Les deux hommes remontèrent vers le village. L’Arménien s’en allant je ne sais où et le Canadien allant retrouver sa femme aux vêpres.

Dans son esprit, il repassait la conversation qu’il venait d’avoir avec cet étranger. Oui, c’était vrai ce que cet homme avait dit. Pas un peuple, pas une race d’homme n’aurait enduré ce que lui et ses concitoyens avaient enduré, mais tout a une fin et il allait faire ce que cet étranger lui avait conseillé.