Aller au contenu

Page:Barré - L'emprise vol 2, Conscience de croyants, 1930.djvu/27

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

CHAPITRE III

soirée d’hiver


Mais dans l’étroit logis,
On sentait la chaleur des
foyers où l’on s’aime.

(Frs Coppé)


La femme de Joseph Dugré, mère d’Irénée, était d’origine acadienne. Elle était descendante de l’un de ces Acadiens qui, arrachés de force de leurs maisons de Grand-pré, furent traînés à Boston où ils faillirent mourir de misère et de privations.

Un soir d’hiver, la famille Dugré étant réunie au complet, l’un des enfants demanda au grand-père maternel :

« Pépère Boudrault, voulez-vous nous raconter l’histoire du grand dérangement. »

— Bien mes enfants, c’est une triste histoire que mon grand-père Boudrault m’a racontée. C’est son grand-père qui la lui avait