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Page:Barré - L'emprise vol 2, Conscience de croyants, 1930.djvu/43

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conscience de croyants

Les Acadiens l’ont arrêté. Elle l’aurait tué. L’homme, qui s’appelait Helpine, est sorti de là un bras cassé, un œil poché, deux dents cassées. Jamais il a recommencé. N’empêche que des fois pour étriver Madame Boudrault, des fois on l’appelait Marie casse Helpine, ou Marie casse-pine. Elle riait de cela.

Elle a vécu très vieille. Mon père nous en parlait souvent. Quand elle a été vieille au point de radoter, elle s’inquiétait de savoir si son mariage serait accepté par le bon Dieu. Elle avait peur que son Isaac ne soit pas son mari dans l’autre monde.

M. le curé avait beau lui dire qu’elle était bien mariée, elle était pas rassurée.

Pour la rassurer on a référé la chose à Mgr l’Évêque. Mgr Plessis est venu en personne, lors de sa visite pastorale. Il est venu dans la maison où restait Marie Tibodot et lui a affirmé qu’elle était bien mariée, alors elle a été contente. Oui mes enfants c’est bien triste cette histoire, pensez-y. Avoir des