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Page:Barré - L'emprise vol 2, Conscience de croyants, 1930.djvu/67

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conscience de croyants

Le surlendemain, on partit pour Port Alfred. Ce n’est pas loin, mais il se trouva que les affaires furent plus difficiles à conclure que le jeune homme n’avait cru. Le retour n’eut lieu que le soir. Toujours l’attitude d’André était des plus correcte.

Ce soir-là ce fut encore la même nouvelle donnée par une voisine obligeante :

— Il est venu un jeune homme qui a demandé quand vous étiez partie ; je lui ai dit que vous étiez partie vers une heure avec M. Clément, le broker, et que je ne savais pas quand vous reviendriez. Il a changé de couleur et il est parti sans dire son nom ni s’il reviendrait.

— Est-ce le même d’avant hier ?

— Je ne sais pas. Celui d’avant-hier, je ne l’ai pas vu, c’est ma fille qui gardait les petites.

Oui, c’était le même. C’était Irénée Dugré, le fiancé qui, de passage à Chicoutimi, avait voulu voir sa belle et qui, par deux fois, avait trouvé le nid vide.