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Page:Barré - L'emprise vol 2, Conscience de croyants, 1930.djvu/79

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conscience de croyants

De retour à St-Méthode, il constate que l’eau avait encore monté. Maintenant, c’était une chose décidée : sa terre était perdue.

À moins que le gouvernement ne vienne à notre secours, disait Joseph Dugré, nous n’aurons jamais nos terres et peut-être pas grand’chose en argent.

Les chefs du Comité de défense, les Tremblay, les Duguay, les Perron, les Girard, les Maltais étaient confiants. Le père Onésime Tremblay assurait que le gouvernement ne pouvait laisser consommer l’injustice criante sans intervenir et sans protéger les cultivateurs et leurs terres.

M. Duguay, le maire de St-Méthode, secrétaire du comité de défense des inondés, était tout plein de confiance et disait aux sinistrés venus le voir dans sa maisonnette :

« Il est impossible qu’on nous laisse ainsi déposséder de nos terres en violation des lois et du droit des gens. Pensez au cri que ce serait dans toute la province. Tout le peuple serait écœuré si les pouvoirs publics permet-