Page:Barre - Le Symbolisme, 1911.djvu/168

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
152
LE SYMBOLISME


Quant au Pizzicati, il est d’un goût de carabin en goguette :

Les Tœnias
Que tu nias
Traîtreusement s’en sont allés
. . . . . . . . . . .
De cette peste
Mon âme est verte
C’est moi qui suis le solitaire !


Le Finale résume la philosophie suprême du décadent :

Point d’impudeur !
Fi des verdeurs !
Tout sera bien
S’il n’est plus rien ;
Car le temps est arrivé
Où le Blanc seul est sauvé.


Madrigal succède aux diverses variations de cette symphonie. Il est d’un précieux douteux. Un cœur tarabiscoté y prend un point de côté pour devenir, en fin de compte, confiture de merises. Rhytme claudicant traduit l’écho d’un double délire mystique et sensuel :

Je me suis grisé d’angélique
Douce relique,
La bénite eau des Chartreux
M’a fait bien heureux
Toutes les femmes sont saintes !
Oh ! les rendre enceintes.

L’onctueuse bénédictine
Ce matin
En mon âme chante mâtine
Je me ferai bénédictin !
Toutes les femmes sont saintes
Oh ! les rendre enceintes !


Pour avoir péché est un onguent diabolique de Corylopsis, d’Éther baveux, d’Œgipans, de Nécromans et de fleurs symboliques, pétunia, lys, digitale, orchis, préparé par quelque