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Page:Barthe - Similia similibus ou la guerre au Canada, 1916.djvu/127

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sitions, — jusque-là lettre morte — de la loi de milice du Canada, et convoquer le Parlement à quinze jours d’avis.

Cette vieille loi de milice dormait depuis plus de soixante ans dans les poudreux statuts, d’où on l’avait retirée à certains intervalles, histoire de lui donner un coup de plumeau.

Et voilà que tout à coup, sans crier gare, on allait s’en servir tout de bon, pour la première fois dans l’histoire de la Confédération ; il le fallait bien, puisque l’effectif de la troupe permanente et de la milice active était manifestement insuffisant pour faire face à cette nuée d’envahisseurs qui menaçait l’interminable frontière du Canada.

Voici ces terribles clauses de levée en masse qui allaient sonner le tocsin par tout le Dominion. Comme on le verra, c’est presque la conscription, une conscription à une minute d’avis, comme la trompette du jugement dernier :

« 2 — L’expression « milice » signifie toutes les forces militaires du Canada.

« 4 — Le commandement en chef de la milice reste et est attribué au Roi, qui l’exerce et administre personnellement, ou par l’intermédiaire du