Page:Barthe - Similia similibus ou la guerre au Canada, 1916.djvu/156

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donnent leurs hordes à leurs instincts brutaux. Le pillage, voyez-vous, ils ont cela dans le sang. Latrocinia nullam habent infamiam : c’est Jules César qui a dit cela de leurs ancêtres les Germains, et au bout de près de deux mille ans, il se trouve que c’est encore vrai. Ce sont encore des barbares ; ils s’en vantent eux-mêmes.[1] Non seulement piller, mais mettre le feu à des villes entières, non seulement voler, mais violer, assassiner, martyriser les non-combattants sans défense, c’est un jeu pour eux. C’est ce qu’ils appellent faire la guerre.[2] Ce qu’ils font là-bas, pourquoi ne le feraient-ils pas ici ? Donc, mettez-vous bien en tête, mes amis, que vous feriez leur jeu en résistant, en faisant même semblant de les provoquer. Patientez, endurez, ayez confiance en Dieu ! Il ne vous abandonnera pas !

  1. Le général Von Disfurth dans le Tag de Berlin :

    « Tout ce que feront nos soldats pour faire du mal à l’ennemi sera bien fait et est justifié d’avance… Mars est le maître de l’heure, non Apollon… On nous traite de barbares. Nous en rions. »

  2. Le Post de Berlin du 20 décembre 1914 émettait cette monstrueuse théorie :

    Faire la guerre humainement, c’est en vérité la faire cruellement, car une guerre humaine dure plus longtemps et exige de plus grands sacrifices. »