Aller au contenu

Page:Barthe - Similia similibus ou la guerre au Canada, 1916.djvu/197

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

un Allemand vous donne un ordre, il faut aller plus vite que ça. »[1]

Dans ces abominables journées de saccage et de massacre, les églises, les presbytères, les couvents ne furent pas oubliés. La liste des victimes contenait les noms de treize prêtres et religieux qui avaient péri avec leurs ouailles.[2]

Si l’on demandait à quelque officier ayant l’air plus humain que les autres pourquoi toutes ces cruautés, il répondait froidement en fixant sur le curieux ses gros yeux blancs : « Que voulez-vous ? c’est la guerre ! »

Par la suite, les autorités allemandes ont osé affirmer que ces prétendues atrocités n’étaient que des histoires en l’air. Autant nier le soleil en plein midi ; des multitudes de gens avaient

  1. Tout ce qui précède n’est pas une invention. (Les noms seuls sont changés.) Ce sont des faits arrivés, dont la preuve a été faite sous serment devant une commission belge, et ensuite confirmée devant la commission anglaise présidée par le vicomte Bryce, dont le rapport fut simultanément rendu public à Londres et aux États-Unis le 12 mai 1915, cinq jours après le coulage du Lusitania.
  2. Voir la lettre pastorale du cardinal Mercier de Belgique, qui lui a valu à lui-même un emprisonnement de plusieurs jours.