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Page:Barthe - Similia similibus ou la guerre au Canada, 1916.djvu/233

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À SAUVAGES, SAUVAGES ET DEMI !

que les victimes de 1689 n’avaient rien fait pour mériter la mort, tandis qu’aujourd’hui c’est le sang de nos frères qui crie vengeance… Pouvons-nous retarder d’une heure l’accomplissement d’un devoir aussi sacré ? Non, c’est aujourd’hui même qu’il faut frapper… Demain il serait peut-être trop tard… »

Comme l’assistance était d’avance convaincue et que l’orateur populaire prêchait à des convertis, on l’interrompit pour lui faire entendre que les minutes étaient précieuses.

Il fut convenu séance tenante que le capitaine Franz Bulow alias François Boileau aurait plusieurs centaines d’hommes à sa disposition dans le voisinage des arsenaux lorsque la nuit serait venue.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Ce fut une nuit orageuse. Le soleil avait disparu de bonne heure dans une marée montante d’énormes cumulus qui se noircissaient à vue d’œil et envahissaient rapidement tout l’hémisphère occidental.

Dès avant huit heures, le zénith en était couvert ; la pluie commença à tomber en averses