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Page:Barthe - Similia similibus ou la guerre au Canada, 1916.djvu/247

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ÉPILOGUE

— Sulfonal ? autrement dit diéthysulfonediméthylméthane ? suggéra le médecin d’un ton entendu.

— Non, ça s’appelait autrement, dit Paul.

— Alors, c’était du diéthylsufonebutane, en termes vulgaires du trional ?

— Vous n’y êtes pas encore, docteur.

— Mais, malheureux, c’est donc du diéthylsulfurediéthylméthane que vous avez pris ? du tétronal ?

— Juste, c’est ça, du tétronal. Il faut croire que la dose était un peu forte, peut-être aussi est-ce la faute des beaux-pères qui servent la soupe trop chaude à leurs gendres.

À ce cuisant souvenir, monsieur le notaire daigna se dérider tout à fait.

Belmont reprit :

— À peine étais-je sorti de table ce soir-là que je me sentis soudainement la tête prise dans un étau de fer, une sorte de casque prussien qui me comprimait les tempes. Je me levai pour aller respirer à l’aise dans une fenêtre, et juste au moment où Monsieur le notaire ici présent commençait la lecture de la plus belle page de