Aller au contenu

Page:Barthe - Similia similibus ou la guerre au Canada, 1916.djvu/261

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
253
ÉPILOGUE

une parole, avait un grain de picrate dans son œil froid quand il répondit :

— Le malheur pour vous, c’est que vos écoles d’Ontario ne sont pas toutes à la hauteur. Vous avez le défaut de mal payer vos instituteurs. Ensuite, c’est que vous mêlez la religion à ces questions de langue. Or, sur ce terrain, vous êtes divisés, et il est écrit que tout royaume divisé contre lui-même ne saurait subsister. Commencez par accorder vos violons. Pourquoi nous donner tous les torts quand les pires ennemis de votre langue sont des catholiques comme vous ?

What d’ye mane, Jimmy ? éclata une voix irritée, celle d’un jeune confrère, qu’à son accent on reconnaissait aisément comme le représentant de la presse irlandaise à ce festin de noce.

You know perfectly well, Pat ! répondit froidement le fils d’Albion.

La discussion allait s’engager dans les chardons.

La mariée sauva la situation, d’un mot accompagné de son plus charmant sourire.

— Monsieur Smythe, dit-elle, récitez-nous