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Page:Barthe - Similia similibus ou la guerre au Canada, 1916.djvu/44

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SIMILIA SIMILIBUS

gnaient que leur premier mot ne fût pris pour une incohérence d’ivrogne ou de fou.

À la fin, brusquement tiré de sa rêverie par la vive lueur d’une sorte de fusée détonante qui venait de scier le firmament presqu’en ligne droite au-dessus de leurs têtes, Paul n’y tint plus.

— Hé ! notaire, cria-t-il à son voisin en le poussant du coude comme pour le réveiller ; avez-vous fini par vous former une opinion sur ce drôle de feu d’artifice ?

— Je m’y perds, répondit le digne homme. J’étais justement en train de raccrocher dans ma pauvre cervelle certaines associations, certains rapprochements de faits… Mais non, ce serait trop insensé. Vrai, c’est à en perdre la tête. Et vous ?

— Oh ! moi, fit Paul, mon écheveau est plus brouillé que jamais. Impossible de rien déchiffrer. Pour moi, c’est de l’hébreu ou de l’allemand…

— Hé ! mon jeune ami, interrompit le notaire, vous ne croyez peut-être pas si bien dire. Je ne sais pourquoi, mais tout à l’heure il me