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Page:Barthe - Similia similibus ou la guerre au Canada, 1916.djvu/78

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DEUX PROCLAMATIONS


MOT D’ORDRE

Citoyens ! vous êtes victimes d’un odieux guet-apens.

La ville est aux mains d’une horde de forbans. Pour le moment elle est sans défense.

Nos chefs officiels sont prisonniers, incapables d’agir.

La direction qu’ils ne peuvent nous donner, c’est à nous de la prendre.

Ce qu’il y a à faire d’ici à nouvel ordre, le voici en peu de mots :

« Taisez-vous ! Méfiez-vous ! Les oreilles ennemies vous écoutent. »[1]

Retournez à vos occupations journalières. Évitez toute manifestation, toute dispute, tout esclandre. Surtout, gare aux agents provocateurs qui vous guettent au passage.

Patience vient à bout de violence : voilà le mot d’ordre.

Courage ! on veille sur vous.

Restez tranquilles, et attendez !

Le secours viendra. Il s’en vient !

Le Comité des Vigilants.
  1. Copie textuelle d’un avis placardé par toute la France pendant la guerre, par ordre du gouvernement.