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Page:Barzaz Breiz 4e edition 1846 vol 1.djvu/211

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tainement de leur temps, sinon d’une époque antérieure : ces paroles, les voici :

_____Nement Don ne doez Devin[1].


Vers exactement semblable au vers de notre pièce, sauf le dialecte et l’interversion de l’ordre de la phrase.

Toutes ces remarques nous portent a croire que le fragment cité remonte au temps où le christianisme naissant luttait avec le vieux druidisme, comme nous l’avons dit dans l’introduction de ce recueil.

Nous ne saurions expliquer le refrain iou ! iou ! C’est aujourd’hui un cri de joie ; il était aussi usité chez les Grecs et les Romains : les uns criaient : iov ! iov ! selon Aristophane, et les autres : io ! io !

Le chant qu’on va lire, et dont Merlin est encore le héros, doit être postérieur à celui que nous venons de citer.

  1. Myvyrian, t. I, p. 122, 124, et passim.